Ayant réussi à obtenir le « pont » du 8 mai, l’exceptionnelle météo m’a décidé de m’aérer en allant voir ailleurs si j’y suis. Après avoir songé à la région de Troyes, j’opte finalement pour Dieppe car, depuis la découverte de l’itinéraire passant par Dangu, j’affectionne particulièrement le trajet pour monter voir la mer.
Je profite du transilien de 7h12 pour me faire déposer en gare de Méry/Oise et c’est « à la fraîche » que je longe l’Oise puis le Sausseron en remontant jusqu’à Nesles-la-Vallée (pause café) où je bifurque vers Frouville et la première difficulté, si j’ose dire, la longue mais douce montée à la sortie du hameau de Messelan, qui me hisse sur le plateau du Vexin.
Après la plongée sur Arronville, l’itinéraire emprunte les routes gentiment vallonnées des coteaux du plateau du Vexin, remontant progressivement jusque sur le plateau après Tourly, puis descendant vers la vallée de l’Epte après le hameau de Beaugrenier.

Depuis Dangu (brève pause près du camping), une courte côte permet de rejoindre le bas de l’aimable et très normande vallée de la Lévrière qui, hormis quelques bosses, mène paisiblement jusqu’à Bézu-la-Forêt. Mais je ne m’y arrête pas, préférant conserver mon élan allant et profiter de l’absence de circulation sur la départementale pour monter jusqu’à la ferme de Rome où je fais une halte.
Juste après, je bifurque vers les agréables routes forestières de la forêt de Lyons puis la petite départementale « blanche » (sur la carte Michelin) qui monte doucement jusqu’à Beauvoir-en-Lyons où je pique-nique et refais le plein d’eau grâce au providentiel robinet du cimetière au pied de l’église.

Après un café, direction la longue descente vers Hodeng-Hodenger et St Samson puis la grosse départementale et son long faux-plat montant qui mène à Forges-les-Eaux où le camping de La Minière offre une halte dont j’avais profité il y a quelques années.
Je ne prends pas la Voie verte vers Dieppe Arques-la-Bataille à son départ officiel car il faut descendre jusqu’à l’ancienne gare puis, après l’avoir empruntée sur quelques centaines de mètres, on doit remonter sur la route de Neufchâtel-en-Bray après avoir franchi une malcommode chicane anti deux-roues motorisés… alors qu’en traversant (facilement et rapidement) la ville, on la trouve aisément juste après un supermarché.
A partir de là, rejoindre le camping de Martigny est un jeu d’enfant, agrémenté par une pause pâtisserie à Neufchâtel-en-Bray où je me régale d’un éclair « chocolat noir et praliné croustillant » (crousti-fondant serait plus juste).
Après m’être installé au camping des 2 Rivières, où je retrouve « ma » place de prédilection, je découvre que le lundi, à Arques-la-Bataille, pour faire des courses alimentaires point de salut hors les supermarchés de la banlieue dieppoise. N’ayant pas envie de faire les quelques km nécessaires, je me contente donc de ce que propose encore la boulangerie derrière l’église, notamment du pain pour le lendemain matin.
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Après une nuit bien trop fraîche pour mon fin duvet estival, je pars pour un tour dans Dieppe avant d’aller voir à quoi ressemble la région au N-E (j’avais déjà visité le S-O en…. 2011 ? Quoi ? déjà 7 ans ?) donc, après un bref circuit dans la ville, direction Martin-Eglise avec comme perspective Envermeu puis Grandcourt, Millebosc et enfin Le Tréport.

Mais après Bellengreville, lassé de la large mais (relativement) passante D920, je décide de m’en échapper en montant vers Breuilly. Je fais bien, car cela me permet de découvrir, après la prairie du coteau calcaire, la traversée d’un bois de haute futaie puis un joli vallon verdoyant niché dans un creux du plateau.
Un peu fatigué par ma nuit blanche et les km de la veille, je décide également d’écourter la balade en rejoignant à Sept-Meules la vallée de l’Yères que je longerai jusqu’à Criel-sur-Mer et Criel-plage.

Je fais bien car si la route est agréable, la fatigue commence à se faire sentir. Heureusement, à Criel-sur-Mer (où il n’y a pas la mer) c’est vide-greniers et un providentiel restaurant « kébab », resté ouvert au-delà de l’horaire habituel, me permet de me restaurer d’une copieuse assiette viande/ frites/ riz/ salade composée pour moins de 10€. La boulangerie fournira le dessert et me voilà avec le plein de calories pour rentrer.
Je repars ensuite en coupant au plus court mais au plus tranquille par Litteville, Tourville et enfin Sauchay-le-Haut puis le-Bas où je retrouve mon trajet aller après une longue et belle descente.
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La nuit sera meilleure : ayant pris ma douche tôt, mon drap de bain en microfibre a eu le temps de sécher et, utilisé comme couverture sur le duvet, il m’evite d’avoir frais/froid. Je me réveille donc en pleine forme pour un petit-déjeuner non pas en plein air mais dans la salle commune du camping. Il faut dire que le vent du N-O qui s’est levé hier a passablement rafraîchi l’atmosphère et que, parti d’Enghien-les-Bains le cœur léger et le bagage mince, je n’avais rien prévu de vraiment chaud : l’empilement de 2 t-shirts techniques aérés + un t-shirt manches longues du même métal + un coupe-vent est tout juste suffisant.
Le trajet retour se fait sans encombre, hormis une erreur de navigation qui, après m’avoir embarqué sur la N31 Beauvais – Rouen, me fait parcourir un chemin agricole, puis un chemin forestier, puis du hors piste (hormis celle des sangliers) dans une forêt de hêtres et de châtaigniers, avant de retrouver une route forestière un peu au-dessus de Bézu-la-Forêt. Je ne me suis donc pas si mal débrouillé : en combinant carte régionale Michelin indéchirable et pifomètre, le résultat fut très plaisant.

Je retrouve la vallée de la Lévrière au bord de laquelle je fais une pause à St Denis-le-Ferment, puis rejoins Gisors en coupant par son bois. J’espérais vaguement pouvoir rentrer en train jusqu’à Pontoise mais, les cheminots ayant décidé de m’encourager à persévérer, c’est à la force des guibolles que je continue par le trajet en plaine, plus direct et roulant : Chaumont-en-Vexin, Ivry-le-Temple, Hénonville, Amblainville, etc.
Poussé par le vent favorable, j’avale rapidement les kilomètres d’autant que les chaussées entre Gisors et Amblainville ont été refaites à neuf. Je m’octroie cependant une pause à Méry-sur-Oise pour finir mes provisions et récupérer un peu avant la longue côte permettant de sortir de la vallée. Ensuite, la route ne fait plus que descendre vers Enghien où j’arrive même avant la fermeture de l’Intermarché où je peux acheter de quoi assurer mon dîner.
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Petit bilan chiffré : 3 jours, env. 410 km et 3 030 m de D+ (dénivelé positif) et pour voir plus de photos, il suffit de cliquer ici